[:fr]La parole est aux speakers : Grégoire Pineau[:]
[:fr]Jusqu’au PHP Tour 2018, retrouvez nos interviews de speakers pour mieux comprendre leur parcours et le sujet qu’ils aborderont lors de leur conférence !
La conférence
A la decouverte du WorkflowIl est courant de gérer des statuts ou états de produits, dans des sites e-commerce ou éditoriaux. Pour ce faire, il est possible d'agir de façon classique, c'est-à-dire manuellement, ou d'avoir recours à des librairies qui proposent déjà des bases de code. Pour cette présentation, nous aborderons la notion de machine à état et sa définition avant d'envisager, son application, en examinant les librairies open sources existantes. Enfin, à la lumière de Symfony, nous étudierons le nouveau composant "Workflow" |
Salle Jarvis 18/05/2018 15:15-15:55 |
Cela fait maintenant plus d’un an que tu es membre de la core team de Symfony. Peux-tu nous en dire plus sur ce rôle ?
J’ai rejoint Sensio en 2010 et très rapidement j’ai pris goût à l’open source. J’ai commencé par contribuer sur les projets que j’utilisais tous les jours : Twig, Silex et Symfony.
Puis en 2016, à la suite de l’intégration du composant workflow dans Symfony, j’ai été promu « core contributor ». Être core contributor n’a pas vraiment changé mon quotidien dans la mesure où je suivais déjà de près le développement de Symfony. Désormais je dois maintenir le composant workflow. Je dois par exemple re-lire, commenter, finir les pull-requests envoyées par les autres contributeurs mais aussi répondre aux questions que les développeurs ont. Et enfin résoudre les tickets : bug ou features.
Depuis 2017, je travaille chez JoliCode et grâce à du temps alloué à l’open-source je peux continuer à maintenir ce composant.
Peux-tu nous présenter succinctement à quoi sert le composant workflow et dans quels cas on en a besoin ?
Le composant workflow permet de valider l’état d’un objet lorsque celui-ci doit passer d’étape en étape. Sur un site e-commerce, une commande est un parfait exemple d’un objet qui peut être géré par le workflow. Une commande sera d’abord dans un état « en cours », puis lorsque le client aura payé la commande avancera dans l’état « payé ». C’est seulement à ce moment-là qu’on pourra la préparer puis l’envoyer. Si le client n’est pas satisfait, alors il pourra renvoyer le colis, puis la commande sera annulée. Toutes ces étapes (état) seront modélisées, et le composant assure qu’il n’est pas possible par exemple de passer de l’étape payée à remboursée : il faut d’abord que le client renvoie son colis.
Tu indiques travailler sur des outils comme Ansible, AWS ou Consul : en quoi ce coté ops a t-il changé ta façon de développer ?
Qui n’a jamais entendu « ça marche sur mon poste » ? Ce à quoi il faut répondre « Ok, backup tes mails, on va mettre ton ordi en prod ».
Grâce à l’ops on peut anticiper plus facilement la scalabilité d’une application. Ainsi, on pense tout de suite que les sessions vont poser problèmes si il y a plus d’un serveur.
On identifie aussi beaucoup plus facilement les erreurs qui peuvent arriver en production. Si un cookie de session change de valeur entre chaque requête HTTP : c’est sûrement une mauvaise configuration Varnish et/ou Load Balancer.
Enfin bien connaître les outils d’ops peut aussi accélérer le développement : savoir que tel outil existe déjà permet d’éviter de perdre du temps à le refaire. Je pense par ailleurs à Amazon S3 pour stocker des fichiers.
Et grâce au dev on arrive à écrire du code ops beaucoup plus robuste, lisible et simple. Bien souvent les scripts d’ops sont écrits et maintenus par une seule personne : la rigueur qu’on s’impose est malheureusement revue à la baisse. À force d’écrire du code applicatif, on acquiert des réflexes qui deviennent alors bénéfiques dans le monde de l’ops.
Le fait d’avoir travaillé en tant que dev et ops a vraiment changé ma façon de travailler. Le fait de sortir la tête de PHP fait aussi découvrir de nouveaux langages, outils et comme toujours, la diversité est bénéfique.
Une conférence présentée par
Gregoire PINEAU |
Arrivé en 2017 dans l’équipe de JoliCode, Grégoire a toujours aimé bidouiller, comprendre et apprendre. À l’issue d’études éclectiques, il est revenu au Web en 2010, domaine dans lequel il exerce depuis avec passion. Après avoir appris à se servir du framework Symfony, il a passé sa certification, puis a commencé à contribuer timidement… Ce qui l’a mené, quelques années après, à devenir un des core contributeurs du projet?! Durant toutes ces années, il a toujours préféré le backend au frontend – même s’il apprécie React, Sass et ces autres joyeusetés, il s’amuse davantage avec Ansible, AWS ou Consul. Vous pourrez le croiser lors de meetups, ou dans des matches de Volley 🙂 |
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