La parole est aux speakers : Lætitia Avrot

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Jusqu’au Forum PHP 2021, retrouvez nos interviews de speakers pour mieux comprendre leur parcours et le sujet qu’ils ou elles aborderont lors de leur conférence !

La conférence

À la recherche des licornes : les limites du théorème CAP

Si vous êtes architecte de base de données, vous vous êtes certainement déjà retrouvé dans la situation suivante : vous demandez quels sont les objectifs de DMIA ou PDMA et on vous répond qu'aucune perte de données, pas plus qu'une perte de disponibilité n'est acceptable. Si vous rencontrez des personne qui connaissent le théorème de Brewer (ou CAP), on pourra vous répondre qu'une disponibilité de 99,999% pourra être acceptable, tout en soulignant que la demande est en-dessous du 100%, impossible à obtenir. Durant cette session, nous explorerons le théorème de Brewer, ce qu'il signifie pour les SGBDR et quels compromis doivent être faits. Ensuite, nous étudierons différentes architectures, leurs cas d'usage et comment les classifier en terme de perte de données et de disponibilité.

Katherine Johnson / Roissy
22/10/2021
11:25-12:05

Tu es senior consultante DBA : qu’est-ce qui t’a fait plonger dans la marmite des bases de données ?

J’ai toujours aimé la technique, mais il se trouve que les entreprises pour lesquelles je travaillais me poussaient toujours vers les relations humaines. Un jour, mon chef est venu dans le bureau de mon équipe en disant « Bon, ça ne va intéresser personne, mais il y a un poste de DBA ouvert. » J’étais dans son bureau 5 minutes après pour postuler. Je revenais de congé maternité et la perspective de reprendre mon poste de développeuse en TMA ne me disait pas grand chose, j’ai donc tenté cette voie qui s’offrait à moi et je n’ai pas regretté.

Vois-tu des changements dans ton métier avec la présence de plus en plus grandissante des base de données managées ?

C’est vrai qu’on nous demande de plus en plus d’intervenir sur des bases de données managées. Malheureusement, ces moteurs sont bridés et il n’y a pas grand chose que nous puissions faire. Il s’agit souvent de forks close source de Postgres. Je ne peux que tenter de supposer ce qui a été modifié par rapport à un Postgres communautaire. Les bases de données managées sont très souvent chères par rapport au service rendu et lorsqu’on atteint une certaine taille, il n’est plus possible de continuer sur ce genre de plateforme. Nous voyons beaucoup de clients demander de l’aide pour une migration en dehors du cloud tout en préservant une haute disponibilité des données.

Tu es cofondatrice de Postgres Women, pourrais-tu nous parler de cette organisation ?

Il y a peu de femmes dans les bases de données et nous en voyons encore moins dans les conférences. Postgres Women essaye de rééquilibrer les choses en aidant les femmes à participer aux conférences (paiement du voyage, hôtel, repas, mentorat pour parler, billets gratuits…), mais aussi en essayant de créer une atmosphère plus propice (accompagnement aux évènements sociaux, accompagnement si une plainte au comité du code de conduite est nécessaire, petits flyers pour que la communication soit moins genrée…). Nous essayons aussi de les aider à contribuer à PostgreSQL. Peu de femmes contribuent à l’open source. Sur l’ensemble des contributeurs actuellement reconnus par le projet PostgreSQL (127 personnes), seules trois personnes sont des femmes.

Une conférence présentée par

Lætitia AVROT
Lætitia AVROT
Lætitia Avrot est Senior Consultant pour EDB. Elle a commencé sont aventure Postgres en 2007. Elle a rapidement du apprendre aussi le métier de DBA Oracle et SQl Server. Elle s'est beaucoup amusée sur des projets à fortes contraintes de haute disponibilité, des pannes en production, la mise en place de plan de reprise d'activité, la répartition de charge, les données géographiques... Elle est impliquée dans la communauté en tant que trésorière de PostgreSQL Europe, co-fondatrice de Postgres Women et contributrice reconnue du projet PostgreSQL.

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