AFUP Day 2019
[:fr]La parole est aux speakers : Alex Rock (AFUP Day 2019 Lyon)[:]
[:fr]Jusqu’à l’AFUP Day 2019 Lyon, retrouvez nos interviews de speakers pour mieux comprendre leur parcours et le sujet qu’ils ou elles aborderont lors de leur conférence !
La conférence
Neuroatypie et IT : quelques conseilsUn nouveau courant est né dans le monde de l'IT : recruter des neuro-atypiques, parce que leurs "capacités" seraient "meilleures". Mais pourquoi ce mouvement est-il né, et la combinaison "neuro-atypie / IT" est-elle vertueuse ? Nous allons ensemble aborder ce sujet encore trop méconnu et le mettre en condition dans notre activité professionnelle. Le déroulé de la conférence sera le suivant :
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SupInfo 17/05/2019 17:35-17:55 |
Au-delà des clichés habituellement entendus, la neuro-atypie couvre un large champ de comportements variés mais peu connus. Comment amènes-tu ce sujet, qui demande du temps, de la confiance et de l’écoute, dans le monde du travail ?
Dans un premier temps il ne faut brusquer personne. Les neuro-atypies, lorsqu’on les appelle ainsi, ont tendance à éveiller la curiosité de façon plutôt neutre. Cependant, lorsque l’on se met à parler de soi et de son « état », les réactions sont souvent moins enclines à l’empathie qu’à une forme de rejet. Par exemple, dans le cas de l’autisme, annoncer à quelqu’un « Je suis autiste », c’est quand même quelque chose ! Parce qu’il y a beaucoup (énormément) de préjugés sur le sujet. Beaucoup pensent au film Rain Man où le personnage interprété par Tom Cruise fait la connaissance de son frère autiste interprété par Dustin Hoffman (et ce film a une bande-son merveilleuse, regardez-le !). Pourtant, l’autisme dont est sujet le personnage de Raymond Babbit n’est en réalité pas l’autisme « commun ». L’autisme est un spectre très large, et avant d’avoir des préjugés, il convient d’en connaître les subtilités, et c’est comme ceci que je l’aborde avec mes collègues, ou même mes élèves ! Et bien souvent, lorsqu’on en parle avec bienveillance, écoute, sans jugement ni hostilité, on peut s’attirer la sympathie d’autrui, malgré les particularités parfois handicapantes que l’on peut avoir.
Et là, je ne parle que de l’autisme… Annoncer à son employeur ou à ses collègues que l’on a des troubles dys* (dyslexie, dyspraxie, dysorthographie, et autres), que l’on a un diagnostic de dépression, de bipolarité, haut-potentiel (parfois encore appelé « douance », « précocité » ou « surdoué »), tout ça est parfois emprunt de beaucoup de préjugés, dont certains sont véhiculés par les médias qui survolent beaucoup le sujet en approfondissant trop peu, ou par des films qui veulent enjoliver la particularité pour la rendre plus « sexy », plus propice à être appréciée devant un écran…