La parole est aux speakers : Pascal Martin

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Jusqu’à l’AFUP Day 2021, retrouvez nos interviews de speakers pour mieux comprendre leur parcours et le sujet qu’ils ou elles aborderont lors de leur conférence !

La conférence

No-code, ou le développement d’applications ouvert à d’autres métiers !

Construire une application sans coder ? C’est une idée que j’entends depuis le début de mes études… Et c’est la promesse de no-code ! D’ailleurs, pendant que des discours déclarent que nos enfants doivent apprendre à coder à l’école, nous écrivons nous-même déjà des applications no-code ! N’avez-vous pas lancé Excel récemment ?

Ces dernières années, l’approche no-code a évolué et devient petit à petit un concept viable. Des entreprises, startups ou mastodontes, se lancent sur ce marché et publient des outils et solutions qui aident à rivaliser avec certaines des applications que nous aurions pu développer nous-même… Je ne parle bien sûr pas (encore?) de supprimer nos métiers… Mais est-ce que no-code ou low-code ne permettraient pas à d’autres profils que les nôtres d’avancer plus rapidement sur leurs projets ?

À travers cette introduction, vous découvrirez un pan de l’approche no-code et j’espère vous montrer que le développement d’applications n’est plus réservé qu’aux développeurs… Et que nos langages préférés ne sont plus la réponse à toutes les questions !

Tours
11/06/2021
14:45-15:05

D’où t’est venue l’idée de proposer ce talk « No-code, ou le développement d’applications ouvert à d’autres métiers ! » ? Une tendance du marché ?

Un peu de tendance du “marché”, sans doute, oui. Cette tendance correspond d’ailleurs à ce que certains et certaines faisaient déjà. Et elle répond à un besoin.

Doit-on toujours passer des jours à développer une fonctionnalité ou une application alors que, parfois, quelques clics dans un outil suffiraient ?

Et si cette seconde approche était accessible à un plus grand nombre de personnes ? Si elle leur permettait de gagner en autonomie, de créer un service utile, ou d’apporter de la valeur à leur entourage, sans devoir apprendre un langage de programmation ?

L’écriture de livres techniques est un double défi, car on doit s’assurer de ne pas dire de bêtises, mais aussi s’assurer de bien l’écrire. Accordes-tu autant d’importance à la technique qu’au français dans tes rédactions ou laisses-tu cette partie aux correcteurs ?

Déjà, des bêtises, il en reste toujours une ou deux, hélas…

“Bien écrire” est très subjectif et dépend beaucoup du domaine. Pour un livre technique, les attentes sont différentes de celles d’un roman ou de poésie et je pense que “bien écrire” est encore plus difficile pour un livre qu’on lit pour le plaisir. Toutefois, je pense que la lisibilité a un impact sur la compréhension et j’accorde donc une certaine importance au français (ou à l’anglais) dans mes textes. Aussi, les lecteurs et lectrices risquent d’arrêter de lire si j’écris trop mal…

Les personnes qui relisent ou éditent mes livres participent bien sûr à sa qualité, y compris rédactionnelle. Pour ceux que j’ai écrits jusqu’à présent, c’est toutefois aux auteurs que revenait la plus grande part du travail de formulation, de rédaction et d’édition.

Un exemple : j’ai enlevé jusqu’à 25% de mots entre mon premier et mon second brouillon pour certains chapitres de mon dernier livre “Le Plan Copenhague”. Sans modifier le contenu ! Uniquement en reformulant et en allégeant la formulation… Une mauvaise habitude prise au lycée : remplir le plus de copies-doubles possible. C’est presque marrant à écrire, mais moins à lire :-/

Si vous écrivez, que ce soit un livre, un sujet de conférence, un article de blog ou une documentation, mon premier conseil serait de vous mettre à la place de votre public. Pour qui écrivez-vous ? Ensuite, et seulement ensuite, passez au contenu, puis à l’écriture et à la manipulation de la langue. Comme en programmation, ce qui compte est que ça marche (= que votre message passe) et l’optimisation prématurée est the root of all evil.

La convention UpperCamelCase a été renommée PascalCase, est-ce pour te remercier de ta contribution à l’écosystème PHP que ton prénom a été donné à cette convention ?

Il y a bien trop de conventions, y compris de codage, dans nos métiers ; encore un peu, et on va débattre d’espaces et de tabulations :-p

Je découvre ce nouveau nom en lisant ta question, personne ne m’avait demandé mon avis ?‍♂️. L’ancien nom était plus évocateur, plus clair…

Par contre, je conseillerais presque la lecture de la fiche wikipedia de Blaise Pascal, entre autres inventeur de la première machine à calculer. Puisque j’ai réellement découvert la programmation sur / pour une calculatrice (l’excellente TI-92+), il y a peut-être un lien, après tout ?

Une conférence présentée par

Pascal MARTIN
Pascal MARTIN
Passionné de développement en général ainsi que de Web et de PHP en particulier, Pascal Martin est Lead DevOps chez Bedrock / M6 à Lyon, sur la plateforme 6play. Il est particulièrement intéressé par Le Cloud, AWS et Kubernetes. Ses expériences précédentes l’ont vu passer d’un poste d’expert technique en SSII à un rôle de Lead Dev chez un éditeur, puis à un poste de développeur dans une startup. Il est intervenu sur des projets Web de toutes tailles, sur des applications intranet d’analyse et de suivi, du e-commerce, ainsi que dans le monde de la culture ou des médias. Il intervient également en tant que consultant et formateur. Il aime partager son expérience et écrit parfois sur son blog. Il est aussi auteur ou co-auteur des livres « Développer une Extension PHP » et « Le Plan Copenhague » et coauteur de « PHP 7 avancé ». Il est AWS Container Hero depuis 2020.

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