La parole est aux speakers : Pascal Martin
Jusqu’à l’AFUP Day 2021, retrouvez nos interviews de speakers pour mieux comprendre leur parcours et le sujet qu’ils ou elles aborderont lors de leur conférence !
D’où t’est venue l’idée de proposer ce talk « No-code, ou le développement d’applications ouvert à d’autres métiers ! » ? Une tendance du marché ?
Un peu de tendance du “marché”, sans doute, oui. Cette tendance correspond d’ailleurs à ce que certains et certaines faisaient déjà. Et elle répond à un besoin.
Doit-on toujours passer des jours à développer une fonctionnalité ou une application alors que, parfois, quelques clics dans un outil suffiraient ?
Et si cette seconde approche était accessible à un plus grand nombre de personnes ? Si elle leur permettait de gagner en autonomie, de créer un service utile, ou d’apporter de la valeur à leur entourage, sans devoir apprendre un langage de programmation ?
L’écriture de livres techniques est un double défi, car on doit s’assurer de ne pas dire de bêtises, mais aussi s’assurer de bien l’écrire. Accordes-tu autant d’importance à la technique qu’au français dans tes rédactions ou laisses-tu cette partie aux correcteurs ?
Déjà, des bêtises, il en reste toujours une ou deux, hélas…
“Bien écrire” est très subjectif et dépend beaucoup du domaine. Pour un livre technique, les attentes sont différentes de celles d’un roman ou de poésie et je pense que “bien écrire” est encore plus difficile pour un livre qu’on lit pour le plaisir. Toutefois, je pense que la lisibilité a un impact sur la compréhension et j’accorde donc une certaine importance au français (ou à l’anglais) dans mes textes. Aussi, les lecteurs et lectrices risquent d’arrêter de lire si j’écris trop mal…
Les personnes qui relisent ou éditent mes livres participent bien sûr à sa qualité, y compris rédactionnelle. Pour ceux que j’ai écrits jusqu’à présent, c’est toutefois aux auteurs que revenait la plus grande part du travail de formulation, de rédaction et d’édition.
Un exemple : j’ai enlevé jusqu’à 25% de mots entre mon premier et mon second brouillon pour certains chapitres de mon dernier livre “Le Plan Copenhague”. Sans modifier le contenu ! Uniquement en reformulant et en allégeant la formulation… Une mauvaise habitude prise au lycée : remplir le plus de copies-doubles possible. C’est presque marrant à écrire, mais moins à lire :-/
Si vous écrivez, que ce soit un livre, un sujet de conférence, un article de blog ou une documentation, mon premier conseil serait de vous mettre à la place de votre public. Pour qui écrivez-vous ? Ensuite, et seulement ensuite, passez au contenu, puis à l’écriture et à la manipulation de la langue. Comme en programmation, ce qui compte est que ça marche (= que votre message passe) et l’optimisation prématurée est the root of all evil.
La convention UpperCamelCase a été renommée PascalCase, est-ce pour te remercier de ta contribution à l’écosystème PHP que ton prénom a été donné à cette convention ?
Il y a bien trop de conventions, y compris de codage, dans nos métiers ; encore un peu, et on va débattre d’espaces et de tabulations :-p
Je découvre ce nouveau nom en lisant ta question, personne ne m’avait demandé mon avis ?♂️. L’ancien nom était plus évocateur, plus clair…
Par contre, je conseillerais presque la lecture de la fiche wikipedia de Blaise Pascal, entre autres inventeur de la première machine à calculer. Puisque j’ai réellement découvert la programmation sur / pour une calculatrice (l’excellente TI-92+), il y a peut-être un lien, après tout ?